THÈME DU COLLOQUE

« RÉDUIRE ENSEMBLE LES ATTENTES EN CHIRURGIE POUR LIMITER LES CONSÉQUENCES

ET LES IMPACTS SUR LES PATIENTS »

Lieu de l’événement

Hôtel Sandman

Salle: Jacques-Cartier ABC

999, rue de Sérigny

Longueuil (Québec J4K 2T1

(Métro Longueuil)

Animatrice: Louise Belzile, Ph. D

Ce colloque sera en présentiel et virtuel

(traduction simultanée)

Il y a aura lors du colloque des témoignages de la part de patientes qui ont subi des délais importants avant d’obtenir une chirurgie oncologique essentielle. Les impacts sont multiples, tant sur le pronostic, le plan de traitement, leur qualité de vie et leur entourage. On ne peut passer sous silence l’augmentation des coûts sur le système de santé occasionnés par les retards et l’aggravation des conditions des patient.e.s. Les délais pour l’obtention d’une chirurgie s’inscrivent souvent sur une trajectoire de soins parsemée d’obstacles : accès à un spécialiste, accès aux examens d’imagerie, aux analyses pathologiques ou génétiques. Le parcours est souvent compliqué après la chirurgie :  chimiothérapie, radio-oncologie…

Une réflexion collaborative dans laquelle patient.e.s chercheront ensembles des pistes de solutions à une situation criante.

La FMSQ (Fédération des médecins spécialistes du Québec) a déjà décidé de joindre son expertise, de même que des patientes qui témoigneront de leur expérience, lors de l’événement. D’autres experts ainsi que le Ministère de la santé et Santé Québec, sont aussi invités à participer à cette réflexion commune et unique entre toutes les parties impliquées.

En effet, le réseau de la santé et les patients n’ont jamais été aussi accablés et en attente de chirurgie.

Toutes et tous seront à même de présenter leurs observations, les préjudices causés aux patients, ainsi que les solutions à court terme afin de soulager les milliers de patients en attente.

Je vous invite ainsi à participer et commanditer l’événement qui ne manquera pas d’intéresser toutes celles et tous ceux qui veulent enfin régler la problématique de l’attente, qui dure depuis trop longtemps déjà.

Programme de la journée

à venir

Coût de l’inscription

Inscription par Poste Canada

• Adresse : 3565 Rue Berri bureau 230, Montréal Qc H2L 4G3

• Chèque à l’ordre de : Fondation Claude-Brunet

• Télécharger le Formulaire d’inscription

Pour de plus amples informations, communiquer avec M. Benoit Turcotte

• bturcotte@cpm.qc.ca
• 514-861-5922  poste 225

NB : LES INTERVENANTS SONT PRÉSENTÉS EN ORDRE ALPHABÉTIQUE

Louise Belzile détient un doctorat en gérontologie et a été chargée de cours pour le 2e cycle en gérontologie. Elle a coordonné plusieurs projets de recherche sur l’intégration des services, la collaboration interprofessionnelle, l’accès et la continuité des services. Elle est coauteure, avec Yves Couturier, de Histoires orales du travail social (2021), Le Choix du travail social : histoires orales du futur (2023), Stupidité, erreur et apprentissage : vers des organisations apprenantes en santé et services sociaux (2023) et a collaboré à la rédaction de plusieurs rapports et articles scientifiques au cours des ans.

Louise est dans l’attente d’un médecin de famille, inscrite au guichet, depuis près de 7 ans, et ce, malgré un diagnostic de plus de 20 ans comme diabétique de type 2. Jusqu’à l’hiver dernier, un endocrinologue assurait son suivi annuel mais en février 2024 il prenait sa retraite. Après plusieurs tentatives pour mettre à jour ses données médicales au printemps dernier, on lui a attribué un GMF. Elle connaîtra l’efficacité du GAP lors du renouvellement d’une prescription pour ses analyses de laboratoire et de sa médication.

Son expérience comme patiente dans l’attente, ses recherches scientifiques et sa connaissance pointue du réseau de la santé permettront aux participants du colloque de réfléchir sur les dimensions de l’attente d’un service de santé et les impacts sur les usagers.

Avec 24 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique, Dominique a une connaissance profonde des différents systèmes de santé à travers le pays. Dominique est titulaire d’un baccalauréat en microbiologie de l’Université Laval à Québec, d’un MBA spécialisé en gestion pharmaceutique et d’une maîtrise en gestion des systèmes de soins de santé.

En février 2024, un radiologiste suspecte la présence de trois tumeurs dans le sein droit. Toutefois, plusieurs retards surviennent dans l’obtention d’une biopsie, de tests génétiques et de nouveaux marqueurs en radiologie. Ces retards font qu’on reporte l’opération au mois de mai de la même année. Malheureusement, entre le moment du diagnostic initial et celui de l’intervention chirurgicale, la tumeur s’est agrandie.

En prenant part au colloque du CPM, elle souhaite mettre de l’avant l’importance d’optimiser l’ensemble du parcours des patients, que ce soit pour les examens d’imagerie, les analyses pathologiques ou les étapes chirurgicales. Cela vise à assurer des diagnostics et des traitements dans les meilleurs délais possibles, ainsi qu’à améliorer les pronostics.

À 35 ans, Marie-Claude Houle-Beausoleil, mère de deux jeunes enfants et éducatrice au sein du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe, est prise d’une douleur persistante en août 2023. Sa médecin de famille évoque une simple douleur musculaire. Face à la persistance des symptômes, Marie-Claude doit se battre pour obtenir un rendez-vous, allant jusqu’à contacter un hôpital pour faire avancer les choses. La consultation a lieu en décembre, mais le diagnostic ne tombe qu’en février 2024, après une série de tests : un myélome multiple. Sept mois d’incertitude et d’angoisse pour elle et ses proches.

« Par moments, je me disais que cette attente était irréelle, insoutenable. J’ai dû me battre pour obtenir les examens nécessaires, puis pour accéder aux meilleurs traitements. »

Formée comme médecin de famille, de 1995 à 2000 Ingrid a vécu et travaillé à plein temps à Waskaganish (communauté crie sur la rive est de la baie James).  De 2000 à 2015, elle a continué à y travailler à temps partiel (12 à 16 semaines par an). En 2015, elle a développé une maladie neuromusculaire rare qui a affecté tous ses organes. En raison de crises métaboliques provoquant des interruptions respiratoires et circulatoires, ainsi que d’hospitalisations répétées en unité de soins intensifs (plus de 30 cas actuellement), elle a malheureusement dû mettre fin à son emploi dans les régions reculées. Elle s’est alors impliquée dans les programmes de Science Ouverte du Neuro et, depuis 2022, elle est présidente du Comité des usagers du CUSM.

Depuis son diagnostic, Ingrid a dû subir plusieurs interventions chirurgicales et autres procédures, souvent avec des retards. Par exemple, elle a dû attendre 5 mois pour une chirurgie de décompression spinale, puis 8 mois pour une seconde chirurgie du même type; de plus, elle a attendu un an et demi pour une ablation par cathéter pour régler un problème d’arythmie; trois mois d’attente pour une chirurgie pour enlever une tumeur à la thyroïde. Elle attend depuis 16 mois une chirurgie de remplacement de hanche qui est programmé en janvier 2025. Cela a évidemment eu des impacts sur sa vie personnelle et familiale, elle qui est mère de quatre enfants.

Elle est toujours présente lorsqu’il s’agit d’améliorer la qualité des soins et c’est la raison pour laquelle elle veut nous livrer son témoignage lors du colloque.

En pratique active depuis 32 ans, le Dr Legault a pratiqué à Sept-Îles, à Pierre-Boucher et 28 ans à la Cité-de-la-Santé de Laval, où il travaille toujours comme chirurgien général. Il a occupé diverses fonctions de gestion pendant sa carrière, notamment comme membre du C. A. de l’Association québécoise de chirurgie de 2004 à 2021, et à titre de président de 2018 à 2021 ; chef de service de chirurgie générale dans trois centres hospitaliers ; chargé d’enseignement clinique de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal ; membre du Comité directeur clinique COVID-19 du MSSS et président du sous-comité des blocs opératoires.

Fort de ces expériences de terrain et au sein de la haute direction de la Fédération des médecins spécialistes, le Dr Legault incarne l’engagement de la Fédération et son désir de réduire au maximum les listes d’attentes en chirurgie, principalement celle de plus d’un an, afin de pouvoir permettre aux patients d’avoir les soins qu’ils méritent ; et aux équipes soignantes, l’équipement et les plateaux techniques leur permettant de faire ce qu’ils font de mieux, offrir des soins à la population.

Vincent Oliva a été professeur titulaire de clinique au Département de radiologie, radio-oncologie et médecine nucléaire de l’Université de Montréal. Il est radiologiste d’intervention en milieu universitaire depuis plus de 30 ans, initialement à l’Hôpital Notre-Dame, puis dans le CHUM depuis sa création. Il a été président de l’Association des radiologistes du Québec, de 2016 à 2021.

En parallèle à sa pratique, Dr Oliva s’est investi en recherche afin de mettre au point des techniques minimalement invasives. Il s’est intéressé notamment aux prothèses endovasculaires et a été le premier au Canada à implanter une endoprothèse conçue par lui-même. Il est l’auteur de plusieurs publications de recherche.

Dr Oliva et son équipe ont un rôle crucial à jouer dans la reprise postpandémique. Leur priorité, partagée par tous les médecins spécialistes du Québec, est de rattraper le temps perdu et de résorber les listes d’attente dans toutes les spécialités médicales.

Le 6 octobre 2018, j’ai découvert une énorme masse dans mon sein droit. 46 jours plus tard, on me diagnostiquait une forme de cancer du sein plutôt rare au pronostic sombre, puisque très avancé et très agressif. Le plan de traitements à traverser fut aussi éprouvant. Cependant, de tout ce parcours, ce qui s’est avéré le plus pénible fut les 46 jours d’attente.

Mon conjoint et moi avions donné notre nom dans une banque mixte pour être une famille d’accueil ; c’est-à-dire prêts à adopter ! Le 4 avril 2007, un petit garçon est entré dans ma vie. Le 24 août 2009, le juge nous a officiellement transformés en famille ! Ces 16 mois à s’attacher mutuellement en ayant toujours la crainte de voir un jour mon enfant repartir ont été particulièrement difficiles.

Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’inconnu qui terrifie. Et dans chacune de ces situations, le soutien de pairs s’est avéré un outil puissant pour garder la tête hors de l’eau. Aujourd’hui, plus que jamais, je crois que des personnes qui ont l’expérience d’une condition de santé mentale, physique ou psychosociale peuvent contribuer au système de la santé pour aider à mieux utiliser le temps des professionnels.